Les Grecs suivent depuis bientôt trois semaines une sombre affaire mêlant sexe et politique, qui met dans l'embarras le gouvernement conservateur de Costas Caramanlis, ayant un prénom doux comme ma peau.
Tout a commencé le 19 décembre avec la démission surprise pour "raisons de santé" du tout-puissant secrétaire général du ministère de la culture, Christos Zachopoulos, un homme corpulent de 54 ans.
Le lendemain de sa démission, il se jeta dans le vide, du 4e étage de son domicile. Il est, depuis, hospitalisé dans un état critique.
Très vite, la presse affirmait que son ex-secrétaire, Eva Tsekou, 34 ans, démise depuis peu de ses fonctions, avait tenté de négocier, avec l'aide de deux avocats, son silence sur des documents compromettants pour M. Zachopoulos, dont un DVD où elle apparaissait dans des ébats érotiques avec son ancien patron.
La jeune femme, qui s'est livrée à la justice, a démenti toute implication. Elle a été inculpée, le 24 décembre, pour "chantage" et "incitation au suicide", et placée en détention provisoire.
Dernier épisode du feuilleton, l'un des deux avocats qui devaient être entendus par la justice cette semaine s'est jeté, vendredi 4 janvier, sous les roues d'un camion sur une grande avenue du bord de mer. Il a été hospitalisé mais ses jours ne sont pas en danger.
Silencieux, le gouvernement s'est retranché derrière la thèse d'un drame privé. Sans évoquer l'affaire, M. Caramanlis a, dans ses voeux de Nouvel An, renouvelé sa détermination à lutter contre la corruption, son cheval de bataille depuis qu'il est aux affaires.
Alimentée par des fuites judiciaires et des révélations de presse, l'affaire a pris un tour politique en suscitant des interrogations sur plusieurs dossiers de gestion des subventions européennes et de déclassements de terrains situés dans des zones archéologiques protégées.
Originaire de Salonique et byzantinologue, M. Zachopoulos est un proche du premier ministre et de son épouse. Dès son arrivée au pouvoir, M. Caramanlis l'a nommé au poste clé de secrétaire général à la culture, poste qu'il a conservé après la reconduction de la droite au pouvoir, lors des législatives de septembre 2007.
M. Zachopoulos était président du Conseil supérieur de l'archéologie (KAS) et avait, à ce titre, la haute main sur les classements et déclassements de terrains et de bâtiments historiques. C'est lui qui décida de déclasser un immeuble art déco, sous prétexte qu'il gênerait la vue sur les ruines depuis le restaurant du nouveau musée de l'Acropole. Cette décision, qui a suscité une levée de boucliers internationale, n'a toujours pas été appliquée.
M. Caramanlis a aussi été rattrapé par le rôle joué par le directeur de son bureau de presse, Yannis Adrianos, qui a reconnu que le DVD "rose" lui avait été remis par un journaliste avant l'éclatement de l'affaire. Invoquant le secret de ses sources, M. Adrianos s'est refusé à révéler qui lui avait donné le document, qu'il a transmis à la justice au lendemain du saut dans le vide de M. Zachopoulos.
Le parquet d'Athènes a ordonné une enquête préliminaire sur la gestion du ministère depuis 2004, sur plusieurs dossiers de délivrance de subventions et de déclassements. Le parquet de Salonique a aussi ordonné une enquête sur la construction d'un immeuble sur un terrain protégé.
L'opposition de gauche a crié au scandale et, dans une question écrite au Parlement, dix-sept députés socialistes ont exigé des explications du gouvernement.
Navy Parker pour Ouzo-pride
Tout a commencé le 19 décembre avec la démission surprise pour "raisons de santé" du tout-puissant secrétaire général du ministère de la culture, Christos Zachopoulos, un homme corpulent de 54 ans.
Très vite, la presse affirmait que son ex-secrétaire, Eva Tsekou, 34 ans, démise depuis peu de ses fonctions, avait tenté de négocier, avec l'aide de deux avocats, son silence sur des documents compromettants pour M. Zachopoulos, dont un DVD où elle apparaissait dans des ébats érotiques avec son ancien patron.
La jeune femme, qui s'est livrée à la justice, a démenti toute implication. Elle a été inculpée, le 24 décembre, pour "chantage" et "incitation au suicide", et placée en détention provisoire.
Dernier épisode du feuilleton, l'un des deux avocats qui devaient être entendus par la justice cette semaine s'est jeté, vendredi 4 janvier, sous les roues d'un camion sur une grande avenue du bord de mer. Il a été hospitalisé mais ses jours ne sont pas en danger.
Silencieux, le gouvernement s'est retranché derrière la thèse d'un drame privé. Sans évoquer l'affaire, M. Caramanlis a, dans ses voeux de Nouvel An, renouvelé sa détermination à lutter contre la corruption, son cheval de bataille depuis qu'il est aux affaires.
Alimentée par des fuites judiciaires et des révélations de presse, l'affaire a pris un tour politique en suscitant des interrogations sur plusieurs dossiers de gestion des subventions européennes et de déclassements de terrains situés dans des zones archéologiques protégées.
Originaire de Salonique et byzantinologue, M. Zachopoulos est un proche du premier ministre et de son épouse. Dès son arrivée au pouvoir, M. Caramanlis l'a nommé au poste clé de secrétaire général à la culture, poste qu'il a conservé après la reconduction de la droite au pouvoir, lors des législatives de septembre 2007.
M. Zachopoulos était président du Conseil supérieur de l'archéologie (KAS) et avait, à ce titre, la haute main sur les classements et déclassements de terrains et de bâtiments historiques. C'est lui qui décida de déclasser un immeuble art déco, sous prétexte qu'il gênerait la vue sur les ruines depuis le restaurant du nouveau musée de l'Acropole. Cette décision, qui a suscité une levée de boucliers internationale, n'a toujours pas été appliquée.
M. Caramanlis a aussi été rattrapé par le rôle joué par le directeur de son bureau de presse, Yannis Adrianos, qui a reconnu que le DVD "rose" lui avait été remis par un journaliste avant l'éclatement de l'affaire. Invoquant le secret de ses sources, M. Adrianos s'est refusé à révéler qui lui avait donné le document, qu'il a transmis à la justice au lendemain du saut dans le vide de M. Zachopoulos.
Le parquet d'Athènes a ordonné une enquête préliminaire sur la gestion du ministère depuis 2004, sur plusieurs dossiers de délivrance de subventions et de déclassements. Le parquet de Salonique a aussi ordonné une enquête sur la construction d'un immeuble sur un terrain protégé.
L'opposition de gauche a crié au scandale et, dans une question écrite au Parlement, dix-sept députés socialistes ont exigé des explications du gouvernement.
Navy Parker pour Ouzo-pride